L’Ariégeoise 2018

Traditionnellement le dernier samedi de juin notre club migre en masse vers Tarascon, pour disputer la grande cyclosportive des Pyrénées. Cette année le soleil et la chaleur sont au rendez-vous. Les coupe-vent et autre imper sont remisés, place aux bidons de grandes capacités, ombrelles, ventilateurs et autres brumisateurs… Les prévisions annoncent plus de 30° sur les routes d’Ariège. Et ce sont 19 coureurs qui se présentent sur la ligne de départ. Fin prêt ou presque… Le benjamin de la troupe n’affiche que quelques centaines de kilomètres depuis le début de l’année, et rien depuis plus d’un mois et demi… Thierry lui a repris le vélo assidûment début mai après une déchirure musculaire en fin d’hiver. Pour d’autres encore (les 2 Alain, Mathieu et Olivier) c’est juste une préparation en vue du prochain objectif : L’étape du Tour !

Les premiers partent à 8h00 pour l’Ariégeoise (XXL ou non, ils verront en arrivant aux Cabanes). Le départ est rapide comme toujours dans les rues de Tarascon. Pas la peine de se précipiter, la première épingle nécessite de freiner fortement et après c’est le début du Pas de Souloumbrié. Le premier de la journée, il faudra y repasser tout à l’heure… Ça part groupé à l’arrière,  Alain M, Dominique, Eric B, Jean-Marc, Sébastien et Thierry se sont trouvé dans le sas de départ. Et après la séance photo il faut s’activer. Il fait déjà chaud en ce début de matinée.

Notre premier peloton s’active entre Arnave et Casenave quand l’autre peloton prend le départ pour la Montagnole (XXL ou pas même principe), à 8h30. Départ rapide comme toujours, pas de véritable côte avant le quinzième kilomètre, et surtout beaucoup de monde. Il faut donc prendre les bonnes roues pour les premiers et rester à l’abri pour les autres, tout en évitant les chutes… La première côte pour rejoindre Roquefixade n’est pas la plus difficile de la journée mais devant Christian, David et Jean-Olivier bataillent pour rester devant. David décroche mais revient dans la descente, il comprend que la journée va être difficile. Derrière ça gère, Yannick avance à bon rythme et Laurent et Gilles doublent Tanguy en mode tranquille dans cette première ascension, il sait que la route est encore longue…

Du côté de l’Ariégeoise après le pas du Souloumbrié c’est la longue route de la corniche qui ondule à flan de montagne avant de descendre à Ax. Une route qui entame les organismes. Eric parti dans les premiers se bat pour rester dans les groupes où l’ambiance est plus course que cyclo. Derrière, en bonne forme, Sébastien lâche ses camarades et remonte progressivement les pelotons. Il rejoindra Eric un peu avant Ascou et 1 kilomètre plus tard il part à l’assaut du col de Pradel, laissant Eric scotché dès les premières rampes. Derrière ça gère, les candidats à l’étape du Tour ont compris que si ils ne voulaient pas arriver complètement rincé à l’épreuve suivante il allait falloir gérer et rester en dedans. Les autres avancent et font avec la forme du moment, Dominique, Jean-Marc et Thierry reprennent Mathieu et Olivier peu après AX. Dans la descente du Pradel Jean-Marc perce de la roue avant. Dominique lâché dans l’ascension s’arrête pour attendre Jean-Marc, ils repartiront ensemble direction Espezel. Entre-temps Thierry est passé, toujours à la recherche du temps perdu… et de l’ombre. Ça tombe bien la route vers Niort de Sault est à l’ombre des falaises. Devant Eric fait une pause à Espezel pour charger un bidon et repart avec Laetitia Condouret qui finira première féminine. Avec un sociétaire de l’aviron Bayonnais ils traverseront à trois le long plateau en direction du col de la Croix des morts.

Sur la Montagnole ça s’échauffe dans la montée de Montségur. Qu’elle est dure cette montée exposée au soleil, les corps surchauffent et explosent. David lâche dès les premiers lacets du col. Jean-Olivier a aussi du mal dans les premiers lacets, mais la fin sera un vrai calvaire, au point de douter de la montée vers Beille. Christian reste dans les roues du deuxième groupe. Après une descente rapide, Jean-Olivier revient dans la vallée au sein d’un groupe d’une vingtaine de coureurs. Derrière ils sont 7 avec David pour chasser. Claude et Francis ne sont pas très loin. Yannick continu également à son rythme. Derrière Gilles et Laurent font cause commune, et profitent du paysage et des ravitaillements. Ils monteront chacun à leur rythme et sauront profiter du ravitaillement en haut du col de Montségur. Et pour clore ce peloton de la Montagnole, Tanguy qui ressent les effets d’un non-entrainement intensif… c’est plus facile à moto… ou pour les premiers de l’Ariégeoise qui doublent tout ce petit monde à une vitesse ahurissante… Gilles et Laurent rejoignent le pied du Souloumbrié à bonne allure inspirés par les fusées à roulettes admirées lors du ravitaillement. Pour Tanguy les fusées lui ont plus coupé les jambes et la grande nationale au bitume frais et surchauffé n’arrange rien à l’affaire, on en reparlera…

Pour les “Ariégeois” vient aussi le temps d’affronter Montségur. Sébastien y arrive le premier et ressent immédiatement un gros coup de chaud, voire une légère défaillance, heureusement il bascule avec un bon groupe dans la vallée. Pour Eric c’est bis répétita et c’est scotché et dans la souffrance qu’il arrive au sommet de Montségur. Un arrêt à la buvette et c’est reparti, à 2 puis 3 jusqu’à Nalzen où un groupe le rattrape et l’emmène jusqu’au prochain ravito. Les suivants Thierry, Jean-Marc et Dominique arrivent en ordre dispersé en haut de Montségur mais le ravitaillement permet un regroupement. Les trois sont cramés, il fait vraiment très chaud, et pour les suivants c’est pareil, voir pire plus la journée avance et plus la température monte. Dans la descente Thierry perd de vue Dominique et Jean-Marc et file seul vers la difficulté suivante. Thierry accroche les groupes pour rejoindre le ravito suivant.

Mais sur la Montagnole l’arrivée est proche, Jean-Olivier à récupéré des jambes et bascule en 10 ou quinzième position du groupe de 50 coureurs, Christian a perdu des places dans la montée, mais fait une descente remarquable pour aller chercher la 6ème place du scratch de la Montagnole. Et il est premier de sa catégorie ! Un grand bravo ! Jean-Olivier, avec ses jambes fringuantes s’attaque à l’XXL. David lui est à l’agonie dans la montée, la chaleur écrasante à raison de son entrain et le compteur de vitesse à du mal à afficher 2 chiffres au dessus de la virgule… Il s’arrête aux Cabanes en 34 ème position et 4ème de sa catégorie, déçu. Non pas de rater le podium à quelques minutes, mais de ne plus avoir de jambes pour monter à Beille. Un peu plus loin Claude et Francis oblique aussi à gauche vers “LE” plateau. Un plateau qui n’est pas un cadeau par cette chaleur ! Sauf pour Jean-Olivier qui a retrouvé un second souffle et si il faibli un peu dans les derniers kilomètres, et perd 1 ou 2 places, il met à peine plus d’une heure 20 pour franchir les 16 kilomètres. Il fini 18ème du scratch et 4ème de sa catégorie, content de sa perf, et surtout d’être monté au plateau. Pour Claude et Francis l’histoire n’est pas tout à fait la même, Claude mettra 4 fois pied à terre pour rejoindre l’arrivée tout là-haut. Mais il ne sera pas venu pour rien, en effet le lauréat du vélo à la tombola c’est …. Claude. Même quand il ne gagne pas il gagne quand même !!!! Yannick bien parti se dit que il est là lui aussi pour aller en haut. Tout là haut sur le plateau, mais après 6 kilomètres la chaleur à raison de son envie d’XXL, demi tour direction la ligne d’arrivée de la Montagnole. Bravo d’avoir tenté !
Enfin derrière, Gilles a abandonné Laurent dans le pas de Souloumbrié. Là c’est un vrai chantier, les cyclistes s’arrêtent, marchent, s’arrosent à la moindre fontaine. Gilles et Laurent profiteront aussi de cette fontaine dans le village. Eux n’opteront pas pour Beille trop chaud !

Entre temps Sébastien, sur l’ariégeoise est arrivé à bon port, enfin pas celui prévu. Lui aussi après une panne d’essence dans le Souloumbrié décide d’écourter la petite balade. Mais, trop fatigué sans doute, il se dirige pourtant vers le plateau, ce n’est qu’en voyant le grand panneau Beille à 16 kilomètres qu’il comprend que la ligne d’arrivée n’est pas là. Eric lui, retrouve le fiston à la sortie de Bompas. Il a mis pied à terre. Ce n’est pas bon signe. Effectivement Tanguy épuisé par la chaleur et le surentraînement, décide de se diriger sagement vers la voiture garée à Ussat. Les 93 kilomètres effectués sont déjà un exploit pour lui. Eric n’insiste pas et le laisse rebrousser chemin. Mais pour Eric c’est le début du calvaire. Ça n’avance pas, il fait chaud, et même après Cazenave c’est encore compliqué des débuts de crampes l’oblige à ralentir encore. Dans la descente, une crampe se déclenche quand au moment de doubler une voiture de l’organisation dans une épingle, celle-ci accélère puis freine, et Eric manque de peu de s’emplafonner dans la portière du chauffard… Il arrivera sur la ligne pour retrouver Laurent et Gilles qui ont fini la Montagnole. Derrière Thierry est revenu à une dizaine de minutes d’Eric au profit de la vallée qu’il a mené tambour battant. Mais dans l’ascension c’est tout à gauche, Thierry avait oublié qu’il fallait repasser par ce “petit” col avant de se présenter au plateau. Un bien mauvaise surprise. Comme il a décidé de rejoindre Beille il gère, tranquille, pour être sur d’arriver là haut. Derrière Jean-Marc saute le ravito de Mercus, Dominique lui prudent s’arrête et profite. Ensuite chacun monte de son côté. Dans la descente la roue avant de Jean-Marc éclate. Et sur cette route étroite au bitume rugueux, c’est la chute inévitable. Plus de peur que de mal, même si Jean-Marc doit monter dans l’ambulance, mais beaucoup de verni laissé sur la route et une grosse frayeur. Nos autres coéquipiers s’arrêtent sagement à Tarascon, ils ont d’autres objectifs à tenir très bientôt. Mais Thierry, lui a les bidons et les poches pleines, le ravitaillement c’est important. Il s’attaque donc à la montée vers Beille, chargé d’au moins 1,5 kilo d’excédent de bagages… Et c’est parti pour 16 kilomètres, la galère commence, les kilomètres ne défilent pas. Thierry ne gamberge pas, tout à gauche (36*28 quand même) et on il y va tranquillou. mais à 7 ou 8km/h la route est longue, il espère croiser des collègues qui redescendent, mais non, personne. Alors il pense à plein de choses pour faire passer le temps. Il regarde la moyenne chuter, il sait que pour les 8 heures c’est mort… Mais avec plus de 6 semaines d’arrêt et une reprise il y a 2 mois, il ne se plaint pas. Il ne sais pas qu’il est le premier du club à s’être attaquer à l’Ariégeoise XXL, et à l’avoir fini, le second c’est Franck pas très loin derrière, mais lui aussi vaincu par cette chaleur etouffante.
Alors tout le club te dit BRAVO THIERRY ! Respect ! Les autres se sont dégonflés, ont éclaté (dans tous les sens du terme…) vaincu par la chaleur, et ce malgré un entrainement assidu, et toi avec un mental terrible tu es arrivé en haut, un seul mot BRAVO.

Résultats :

Arégeoise XXL
Thierry Gonnard : 145ème Scratch; 15ème Catégorie; temps 8:33:31
Franck Dedieu : 161ème(S); 12ème(C); 8:42:24

Ariégeoise
Sébastien Bernard : 96ème(S); 31ème(C); 6:05:05
Eric Le Calvez : 152ème(S) 25ème(C); 6:20:49
Dominique Costadoat : 240ème(S); 20ème(C); 6:39:32
Olivier Ponce : 281ème(S); 47ème(C); 6:47:13
Mathieu Dalla Barba : 301ème(S); 47ème(C); 6:51:12
Alain Dufau : 309ème(S); 21ème(C); 6:52:55
Eric Bonte : 428ème(S); 44ème(C); 7:12:55
Alain Maury : 508ème(S); 59ème(C); 7:27:08
Jean-Marc Vaquié : 521ème(S); 60ème(C); 7:29:29 *

Montagnole XXL
Jean-Olivier Pellier : 18ème(S); 4ème(C); 4:36:11
Claude Galmard : 208ème(S); 11ème(C); 5:31:03
Francis Wohlwend : 227ème(S); 31ème(C); 5:33:40

Montagnole
Christian Cabal : 6ème(S); 1er(C); 3:14:57
David Pocq : 31ème(S); 4ème(C); 3:29:04
Gilles Hannon : 1074ème(S); 131ème(C); 5:22:08
Yannick Léauté : 1090ème(S); 130ème(C); 5:23:50
Laurent Dubroca : 1219ème(S); 156ème(C); 5:43:19
Tanguy Le Calvez ABD KM93

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.