Le championnat régional Occitanie-Pyrénées FSGT 2023 a eu lieu le dimanche 4 juin à Castelsagrat (82) avec 4 sociétaires de l’UC31 au départ : Alain T. et Claude chez les Anciens (60 ans et plus), Jean-Olivier et Frédéric en Super Vétérans (50 à 59 ans).
Les coureurs devaient en découdre sur un circuit très exigeant de 18 km avec 2 bosses, la première de 1 km à 4,5%, la deuxième de 2,2 km à 5%. 3 tours (55 km) pour les anciens et 4 tours (74 km) pour les Super Vétérans étaient au programme.
En Super Vétérans, les premiers kilomètres font l’objet d’un round d’observation avec quelques timides attaques vite réprimées. Cependant, dès le pied de la première ascension de la bosse de 2,2 km, le grimpeur Jean-Luc Bonnet (Balma VS) prend l’initiative de durcir la course en imprimant un rythme très soutenu. Frédéric prend sa roue, s’accroche et résiste même aux accélérations de Bonnet à chaque sortie de virage. Les jambes sont donc bonnes même si le souffle est court avec cet effort violent. Le peloton s’étire et les plus faibles sont déjà lâchés. En voulant se retourner pour constater les dégâts et bien qu’il pensait avoir pris ses précautions, Frédéric touche la roue arrière de Bonnet, il est déséquilibré, son vélo va à droite puis à gauche, il doit poser le pied à terre pour reprendre son équilibre mais il évite miraculeusement la chute. C’est plus dramatique pour Bonnet dont 2 rayons se cassent dans l’opération. Un de ses équipiers (son président de club) lui donnera sa roue mais le changement sera trop long et il ne reverra jamais la tête de la course. C’est cruel pour lui qui était un des favoris logiques sur un tel circuit. Frédéric culpabilise et gamberge mais il arrive à se remobiliser pour se concentrer sur la course. Il sort sur le plateau après la bosse en compagnie de Mourlanette (TOAC) et Andorra (Empalot) puis les 3 hommes sont rejoints par 5 autres dont Jean-Olivier. Il y a donc 8 hommes en tête (dont les 2 sociétaires de l’UC31) mais l’entente est moyenne et ils sont revus dans le milieu du 2e tour dans l’ascension de la bosse de 1 km.
Deux coureurs profitent d’un flottement pour s’échapper : Malbreil (CA Castelsarrasin) et Barthe (AC Le Fousseret). Ce dernier lâche son compagnon d’échappée dans la longue bosse et prend le large. Frédéric sort seul en haut de la bosse et se rapproche de Barthe mais le peloton réagit et il préfère se relever. Le sociétaire du Fousseret effectue donc un beau numéro en solitaire qui va durer presque 2 tours (chapeau !). Derrière, le peloton le garde en point de mire et le laisse mourir à petit feu, même si l’écart fut parfois assez important voire inquiétant ! Barthe est rejoint au début du dernier tour. Frédéric et Jean-Olivier tentent de sortir avec certains coureurs mais sans succès ; ils sont trop surveillés, notamment par les coureurs du CPRS qui veulent une arrivée au sprint pour leur leader, Jérôme Sartori.
Après un petit moment de flottement, Barthe ressort (encore chapeau !) mais il s’effondre dans la bosse courte, est rejoint et lâché par ce qu’il reste du peloton (12 coureurs). L’élimination s’est faite par l’arrière et les jambes sont lourdes : la dernière ascension est montée à un faux rythme avec quelques accélérations de Jeanjean (VC Lavaur) sans conséquence. Sur le plateau de 5 km qui relie le sommet de la bosse à l’arrivée, Devèze (CPRS) prend la tête du groupe et impose un tempo pour son leader. Jean-Olivier attaque à 2 reprises mais Devèze réagit et ramène le groupe les deux fois. Cela fait les affaires de Frédéric qui reste bien calé à l’abri (merci Jean-Olivier !) mais quand même aux avant-postes pour bien aborder le sprint.
Le dernier kilomètre est tendu, Frédéric est débordé de toutes parts alors qu’il sait qu’il faut aborder le dernier virage à 250 m de la ligne dans les 2-3 premiers ! Il profite cependant d’une accélération de Penot (Balma VS) pour gicler et prendre sa roue, vire en 2e position derrière Penot et lance le sprint dès la sortie du virage. La suite est plus floue : après une première partie de sprint puissante où il prend une longueur d’avance, Frédéric gamberge (la peur de gagner) : il ne voit personne qui le remonte, il n’a plus l’habitude d’être en tête à 50 m de la ligne d’une course, a fortiori d’un championnat, et se déconcentre alors qu’il avait les jambes pour appuyer plus fort ! Sur sa gauche, il voit Sartori qui jette son vélo sur la ligne et le dépasse ! Frédéric pense cependant avoir gagné mais problème : Sartori aussi pense avoir gagné !
Après quelques minutes d’attente insoutenable, le verdict tombe : Frédéric est champion d’Occitanie-Pyrénées ! Beaucoup de sentiments se bousculent dans sa tête : soulagement, joie, embarras vis-à-vis de Jean-Luc Bonnet, gratitude envers Jean-Olivier qui a facilité la fin de course de Frédéric, etc. 4 ans après son précédent (et seul) titre régional en 2019 — c’était alors le championnat de “toute” l’Occitanie —, Frédéric endosse donc un nouveau maillot de champion… qu’il trouve plus beau que l’ancien !
Bravo Frédéric ! Un beau maillot à faire briller sur les routes d’Occitanie dans les mois qui viennent.
Félicitations également à Jean-Olivier qui prend une belle 7e place !
Avec le champion de France en titre (Daniel Miquel) sur la ligne de départ, la course était un peu entendue chez les Anciens.
Dès le premier tour, dans la longue côte de 2,2 km, la course s’est jouée. 7 coureurs dont Claude sortent. Lors du second tour, le groupe roule au train et répond aux 2 démarrages du favori dans la longue côte.
Au troisième et dernier tour, Claude décide d’élever radicalement le rythme dans la bosse. En effet, il ne croit pas en ses chances au sprint. Mais les 20 petits mètres d’avance pris en haut de la dernière bosse ne servent à rien. En effet, dans le long faux plat en haut de la côte, Miquel démarre au train et c’est la débandade parmi ses compagnons d’échappée.
La chaleur ajoutée au dénivelé ont usé les organismes. Claude termine à la cinquième place, content de lui au vu du peu de courses auxquelles il a participé ces dernières semaines. Ce championnat sera, on l’espère, une bonne préparation pour la cyclo qui arrivera au sommet du Mont Ventoux dimanche prochain.
