Ô Gravel Grand Toulouse – 01/06/2024

Le premier juin c’est l’événement mondial Gravel ; le club UC31 y est présent en participant à l’événement toulousain “Ô Gravel Grand Toulouse”. Vincent M et Éric LC sont inscrits sur le grand parcours de 200 kilomètres.

Le circuit a été communiqué une semaine avant. Éric et Vincent ont étudié le parcours dès la réception. Sur les 200 km, il y a environ 80 km de gravel, avec 2 risques non négligeables : la boue et les herbes hautes. En effet, le mois de mai pluvieux a laissé quelques traces. Les départs pour le 200km peuvent se faire entre 5h30 et 7h. Vincent et Éric se donnent rendez-vous au départ (Piscine des Argoulets) à 6h30.

Les trajets jusqu’au départ se font à vélo pour nos 2 représentants, 7 km pour Vincent, 13 pour Eric. Au check-in, nos coureurs récupèrent une plaque de cadre et un bracelet qui leur permettra de bénéficier d’un repas au restaurant le Véloscope à L’Isle-Jourdain, après 110 km.

Nos coureurs partent à 6h50, les premiers kilomètres se font en ville jusqu’à la base de Sesquières. Ensuite, ils longent la Garonne sur des chemins variés jusqu’à la passerelle de Gagnac. Le parcours est très roulant, la vitesse est bonne, seule la sphère ORL de Vincent est bloquée par des allergies persistantes.

Une fois le centre de Seilh passé, c’est sur la route que nos coureurs progressent. Des routes tranquilles en ce samedi matin. Ils passent même sur la ligne d’arrivée de la célèbre course locale Aussonne – Aussonne.

Sur les premiers chemins après Aussonne, les discussions vont bon train et, par 2 fois, il faut faire demi-tour pour retrouver la bonne trace. Ils trouvent quelques participants sur leur route. Une « petite » descente très caillouteuse permet à Vincent de démontrer ses qualités de pilote. Éric descend beaucoup plus prudemment. Après plusieurs kilomètres de bitume nos coureurs rejoignent le premier ravitaillement dans le parc de Launac.

Ils repartent ensuite, en passant la ligne de la course de Launac. Ils retrouvent des chemins roulants, c’est globalement sec. Vient ensuite Galembrun, une petite route suivie d’un chemin, et la trace indique un single à gauche dans les bois. Une descente serpente entre les arbres. Lorsque la pente s’infléchit, les premiers secteurs boueux apparaissent. Ils sont de plus en plus longs. 2 tactiques, le porté de vélo pour Vincent, la patinette pour Éric. Après plusieurs minutes de progression difficile, le chemin débouche sur un champ, le vélo avance difficilement, les pneus sont pleins de boue, ça frotte. Sortis du champ, arrêt débourrage des pneus, vélo et chaussures.

Les premiers mètres sur la route sont synonymes de crépissage, les pneus se vident de leur lourd fardeau.

Après le Burgaud, la trace passe devant un parc de loisirs puis s’enfonce (le terme est approprié) dans de hautes herbes. Heureusement, les premiers partant ont aplati les herbes sur le chemin. Un virage à droite débouche sur une longue côte, heureusement sèche mais caillouteuse. La progression est rapide, pour des chemins s’entend…

Les paysages du Gers ravissent par leur relief très tourmenté dans la partie nord du parcours. Ça change des plaines d’Aussonne.

Dans la traversée d’une autre forêt, nos coureurs trouvent une participante un peu sonnée suite à une chute avant le passage d’un ruisseau. Certains passages nécessitent de mettre pieds à terre pour contourner les arbres tombés ou franchir les passages aux pourcentages les plus raides.

Enfin, voilà nos coureurs à Cox puis Laréole après avoir franchi les montagnes russes du Gers.

Arrivés à Cologne, arrêt sous les halles pour remplir un bidon. Si la température n’est pas caniculaire, les organismes ont quand même besoin de s’hydrater régulièrement, la route est encore longue.

Vient ensuite Saint-Cricq et le chemin le long de son lac. L’entrée du chemin entre un talus et un rail routier est un peu technique, facile pour Vincent, moins pour Éric qui manque de s’ouvrir la cuisse sur le rail en heurtant une racine dépassant du talus. Heureusement, Éric peut reprendre sa progression pour tenter de rattraper Vincent. Ce sera vite fait, Éric trouve Vincent et son vélo en travers de son chemin. Vincent ayant rattrapé d’autre concurrents, il était plus occupé à regarder au loin que devant ses roues. Résultat : les herbes sur le bord du chemin cachent un gros trou dans lequel Vincent a fiché sa roue. Résultat : un soleil et choc à la tête. Après quelques minutes à essayer de retrouver ses esprits, nos 2 coureurs repartent. L’Isle-Jourdain se rapproche et l’heure du repas aussi…

La chute de Vincent aura aussi eu un effet bénéfique, ses allergies disparaissent et la respiration est plus facile.

À L’Isle-Jourdain, après avoir longé la Save, nos coureurs rejoignent le siège de Culture Vélo où se trouve le restaurant le Véloscope. À peine arrivés, un bénévole nous prend en charge pour garer les vélos. Une fois dans la salle de restaurant remplie de vélos de différentes époques, il y a même un mini vélodrome. À peine assis à une table, nos coureurs voient arriver une assiette de tomates mozzarella au pesto. Assiette rapidement engloutie et rapidement remplacée par une autre garnie de spaghetti et de boulettes parsemées de Parmesan. Là encore, l’appétit féroce de nos représentants a vite raison de ces denrées. Mais le service toujours aussi rapide remplace l’assiette à peine vide par une tartelette aux abricots. Les personnes du restaurant sont souriantes et très à l’écoute des besoins des participants ; pourtant, ces derniers ont laissé des bouts de terre partout, souvenir des passages en forêt.

Une fois le niveau des bidons refait, nos coureurs reprennent la route. Le profil annonce une succession de 3 difficultés, les plus difficiles de ce parcours. La première en direction de Bouconne se fait sur une route tranquille. Au sommet, descente dans un chemin en partie herbeux, mais ça passe sans problème.

La côte suivante se fait dans les chemins en direction du Castéra. Celle-ci est le clou du spectacle, cette côte est divisée en plusieurs parties, une première raide en quittant la route se fait sur un chemin de tracteur. Éric sent que la digestion n’est pas terminée et l’avancée n’est pas aussi aérienne que dans la première partie du parcours. Vincent, lui, va beaucoup mieux, ses allergies le laissant tranquille. En haut de ce premier raidard, un peu de bitume puis une descente sur un chemin herbeux. Là, un chemin sur la gauche est difficilement visible, mais Éric connait  le terrain et les voilà dans un nouveau mur. L’herbe y est haute ; heureusement, les passages successifs des participants en ont couché une bonne partie. En haut, nouvelle descente dans l’herbe puis un nouveau chemin de tracteur. Là, Vincent est obligé de mettre pied à terre, sa chaîne est partie entre la cassette et les rayons. Après ce mur, un petit chemin blanc permet de souffler avant la dernière partie qui se fait sur le bitume avec des pourcentages supérieurs à 15%. Enfin, ils passent devant l’église du Castéra, synonyme de la fin de cet effort. Il reste encore une côte à Levignac et ce sera une lente descente vers Toulouse.

Mais avant d’arriver à Levignac, il faut passer sur une section de route « légèrement » dégradée, les photos sont édifiantes. Et, après cette section, il y a un petit jeu de pistes pour trouver le chemin. Mais, avant de trouver le chemin, Vincent un peu trop optimiste sur ce bitume vient de percer, le préventif des tubless n’arrive pas boucher le trou. Résultat : un peu de mécanique pour installer une chambre à air, et un pneu à regonfler. Vincent ne perd pas de temps mais cette petite pause permet à Éric de finir sa digestion et de repartir en meilleure forme.

La côte de Lévignac est vite avalée et nos coureurs se dirigent à bonne allure vers la forêt de Bouconne. Un petit arrêt en pleine forêt permet de remplir les bidons ; oui, il y a des fontaines d’eau potable en pleine forêt ! Ce sont les derniers coins de nature avant la ville, alors ils en profitent, il y a peu de monde, ça permet de filer sur les chemins de graviers.

Après ces hautes vitesses sur les chemins, il faut traverser Colomiers puis Tournefeuille, avec un arrêt ravito à Culture Vélo Colomiers. À Tournefeuille, le parcours rejoint les bords du Touch jusqu’à Saint Martin du Touch. Vincent s’amuse comme un gosse sur les petits chemins. Ces petits chemins amènent nos coureurs à la confluence du Touch et de la Garonne. Une vraie découverte pour tous les participants. Pour terminer, le parcours longe la Garonne par la place Saint-Pierre, ce qui offre une magnifique vue sur le dôme de la Grâce.

Enfin, un petit tour au Grand Rond, le canal du Midi et la coulée verte des Argoulets permet de boucler ce superbe parcours de 200 kilomètres et de profiter d’une bière fraîche offerte par l’organisation.

Une magnifique journée de vélo, la météo a été gentille, seules quelques gouttes ont fait craindre le pire mais la pluie n’arrivera pas. Des petites routes tranquilles, de très beaux chemins, des paysages splendides, une belle expérience à renouveler l’an prochain !

 

 

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